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La gestion de l'eau, à la solarpunk

Commando Jugendstil
Illustration CC BY-NC-SA 4.0 Horizontal.e agriculture
La gestion de l'eau, à la solarpunk
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Commando Jugendstil
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Partie 7: Cet article

Sujet La gestion de l’eau, à la manière des solarpunk

Description : Les surfaces dures et imperméables ont leur utilité, pour permettre aux vélos, aux fauteuils roulants, aux poussettes et oui, même aux quelques voitures survivantes, toutes électriques et avec des batteries au sodium, de rouler sans être dérangées, mais avec des modèles météorologiques oscillant librement entre la sécheresse et les pluies torrentielles, la ville solarpunk a dû se transformer, devenir perméable et repenser sa relation avec l’eau. Les jardins et les espaces de culture vivrière sont conçus autour de la collecte de l’eau et redirigent la pluie vers des citernes, des étangs et d’autres réservoirs d’eau, qui sont utilisés pour arroser les plantes pendant la saison sèche. Les drains et les tuyaux d’eaux grises sont directement reliés à des systèmes de filtration. L’eau utilisée est récupérée et réutilisée encore et encore.

Il n’y a pas lieu de s’inquiéter de la contamination par les déchets humains. Les excréments ne sont plus déversés dans les cours d’eau comme au temps du capitalisme tardif, mais sont compostés jusqu’à la stérilité et utilisés pour l’agriculture, un engrais naturel et renouvelable à l’infini qui a contribué à remplacer les engrais chimiques. Même l’urine a son utilité, comme l’a dit Vespasien, et est employée comme mordant pour les processus de teinture et de tannage, ou, diluée, comme engrais pour les plantes.

Les skateparks de basse altitude deviennent des piscines ou des étangs pendant une partie de l’année, au grand dam des skater.euse.s, qui doivent se contenter de faire du SUP-ing et du kayak dans les canaux médiévaux récemment rouverts ou sur l’ancienne piste d’atterrissage des hydravions. Et même là, iel.le.s doivent partager leur espace avec les permaculteur.ice.s : le Chinampas, une technique de culture traditionnelle inventée par les Aztèques qui consiste à construire des îlots de végétation flottants sur lesquels on peut cultiver des plantes ou élever des volailles, sont devenues extrêmement populaires ces derniers temps et parsèment la plupart des cours d’eau. En été, lorsqu’il y a suffisamment d’eau, les habitant.e.s se rendent en masse sur les rives reboisées des rivières voisines pour se baigner.

Grâce à la réduction drastique de l’agriculture animale intensive et des rejets industriels, les eaux sont cristallines et grouillent de vie : libellules, grenouilles, poissons, oiseaux d’eau, et même des serpents d’herbe qui, bien qu’inoffensifs, ne manquent jamais de semer la panique parmi les plagistes. La ville solarpunk s’est souvenue que l’eau est la vie et vit sa vie en conséquence.

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